Un officier de la police émiratie figure parmi les trois policiers tués lundi par un attentat à la bombe dans un village chiite de Bahreïn, a annoncé le ministère émirati de l'Intérieur.

C'est la première fois qu'un membre des forces de sécurité d'un pays du Golfe est tué à Bahreïn, où des militaires des pays voisins se sont déployés il y a trois ans pour soutenir la monarchie sunnite face au soulèvement chiite.

Le ministère bahreïni de l'Intérieur avait annoncé dans un premier temps que trois policiers avaient été tués dans l'explosion d'une bombe lors de heurts entre les forces de sécurité et des «émeutiers» dans le village chiite de Daih, proche de Manama.

«Trois policiers sont morts dans une explosion terroriste à Daih, où la police dispersait des émeutiers», a indiqué le ministère sur son compte Twitter.

Le lieutenant Tarek Al-Shehi a été tué «alors qu'il accomplissait son devoir national de maintenir l'ordre», a annoncé un communiqué du ministère émirati de l'Intérieur, retransmis par l'agence officielle émiratie WAM.

Il s'agit de l'attentat le plus grave contre les forces de sécurité à Bahreïn depuis que les attaques à la bombe ont commencé à viser les policiers dans ce petit royaume du Golfe où la majorité de la population est chiite.

L'opposition chiite a rapidement condamné l'attaque, soulignant la nature «pacifique» de ses actions politiques.