Le premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé dimanche le soutien de son gouvernement au pouvoir égyptien, engagé dans une épreuve de force avec les partisans du président déchu Mohamed Morsi, tout en l'appelant à «la retenue».

«Nous soutenons le gouvernement égyptien dans sa volonté d'imposer la loi et de rétablir la sécurité et la paix dans le pays», a dit M. Maliki dans ce communiqué publié sur son site internet.

Selon lui, les violences ayant coûté la vie ces derniers jours à plus de 750 personnes sont le fruit d'une «conspiration contre la volonté du peuple égyptien».

M. Maliki a appelé parallèlement les groupes politiques en Égypte «au dialogue afin d'éviter que le pays soit entraîné dans la sédition» et demandé aux autorités égyptiennes de faire preuve d'«un maximum de retenue».

Plus de 750 personnes, des pro-Morsi pour l'essentiel, ont péri en cinq jours dans des heurts avec les forces de l'ordre qui dispersent systématiquement leurs manifestations et arrêtent les leaders du mouvement.

Plusieurs pays occidentaux dont les États-Unis ont condamné ces violences.

Le nouvel homme fort du pays, le chef de la toute-puissante armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, a assuré dimanche que son pays ne «plierait» pas face à la violence des islamistes, leur promettant la réponse «la plus énergique», devant un parterre de chefs militaires et de la police.