De violents affrontements ont éclaté mardi entre des hommes armés inconnus et des partisans d'un religieux sunnite radical dans le sud du Liban, faisant au moins deux morts, selon des responsables de la sécurité, dans ce qui semble être la dernière flambée de violence entre factions libanaises qui soutiennent les camps rivaux de la guerre en Syrie.

Des fusils automatiques et des grenades propulsées par des fusées ont été utilisés lors des affrontements, qui se sont produits dans une banlieue de l'est de la ville côtière de Sidon.

Depuis quelques mois, les tensions sont fortes au Liban, un pays profondément divisé selon les appartenances religieuses. Les sunnites libanais soutiennent majoritairement les rebelles syriens, tandis que la plupart des chiites appuient le régime du président syrien Bachar al-Assad.

La polarisation s'est accentuée au cours des dernières semaines, depuis que le Hezbollah chiite libanais s'est ouvertement joint aux forces du régime syrien qui tentent de repousser les rebelles.

Le religieux radical dont les partisans ont participé à l'affrontement à Sidon, le cheikh Ahmad al-Assir, est farouchement opposé au Hezbollah et a menacé d'expulser les partisans du groupe qui occupent des appartements dans cette ville majoritairement sunnite. Les autorités pensent que les hommes armés qu'ils ont affrontés étaient des sympathisants du Hezbollah.

L'armée libanaise a envoyé des renforts dans la zone des affrontements, ont indiqué les responsables, qui ont réclamé l'anonymat conformément aux politiques en vigueur.

Pendant ce temps, en Syrie, des militants de l'opposition ont rapporté des affrontements mardi entre les troupes gouvernementales et les rebelles dans la ville d'Alep et ses environs, dans le nord du pays. L'armée de l'air a également bombardé les positions des rebelles près de la base aérienne contestée de Kweiras, près de la frontière avec la Turquie.

Une explosion d'origine inconnue dans un complexe résidentiel d'un village rebelle de la province d'Idlib, dans le nord du pays, a tué 20 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

On ne sait pas ce qui a causé l'explosion ni qui en sont les responsables. L'explosion n'a pas été revendiquée.

Le complexe résidentiel appartenait à un membre du Parlement, d'après l'Observatoire. Le député, Ahmed al-Mubarak, n'était pas sur les lieux au moment de l'explosion, mais son frère fait partie des victimes, a précisé le directeur de l'Observatoire, Rami Abdul-Rahman.