La Syrie a subi près de trois milliards de dollars de pertes en raison des sanctions européennes et américaines sur son secteur pétrolier, a affirmé le ministre du Pétrole Soufiane Allaou dans un communiqué parvenu à l'AFP mardi.

«Le secteur pétrolier a subi d'importantes pertes en raison des sanctions, la Syrie ayant réduit sa production», a indiqué le ministre.

Il a précisé que la réduction de la production avait atteint quelque 35 millions de barils engendrant un manque à gagner de trois milliards de dollars, depuis avril 2011, lorsque les États-Unis et l'Union européenne avaient lancé leurs premières sanctions économiques.

M. Allaou a souligné les efforts déployés par son ministère pour «poursuivre les activités d'exploration et de production, comptant désormais sur les techniciens de haut niveau du pays pour assurer les besoins en gaz et autres dérivés» pétroliers.

«Le ministère veut surmonter les difficultés (...) après les décisions iniques prises par les États-Unis et l'Union européenne de cesser d'importer le pétrole syrien», a poursuivi M. Allaou rappelant que la Syrie produisait 380 000 barils/jour dont elle exportait près de 150 000 barils/jour.

Il a indiqué que les compagnies pétrolières, comme les géants Shell et Total, ainsi que les groupes pétroliers croate INA, et canadien Pétro canada, avaient suspendu leurs activités en Syrie afin de se conformer aux sanctions européennes.

Le ministre a évoqué en outre les dégâts occasionnés par «les actes de sabotage commis par les groupes terroristes armés, frappant les oléoducs et les stations pétrolières» en Syrie.

L'UE a adopté contre la Syrie plusieurs séries de sanctions, qu'elle entend encore durcir, dans le but de stopper la répression menée par le régime du président Bachar al-Assad contre les insurgés qui réclament son départ depuis près de 14 mois.