Un éminent défenseur des droits de la personne a été arrêté par les autorités du Bahreïn, indiquait-on dans un communiqué samedi, une mesure qui pourrait faire monter d'un cran la tension au pays, secoué depuis près de 15 mois par des affrontements entre groupes de l'opposition et dirigeants de ce royaume du Golfe.

Le ministère de l'Intérieur du Bahreïn a mentionné dans un communiqué que les procureurs de l'État avaient ordonné l'arrestation de Nabeel Rajab, président du centre bahreïnien des droits de l'homme. Le groupe a attiré l'attention en dénonçant les présumés agressions des forces de sécurité du Bahreïn, de même que les répressions avec les arrestations massives et des purges en milieu de travail. M. Rajab collaborait également avec des groupes internationaux tels Human Rights Watch.

Le communiqué ne fournissait pas d'autres détails. M. Rajab avait déjà été détenu par les autorités du pays l'an dernier au début de la révolte, menée par les chiites. Le royaume bahreïnien est un allié stratégique pour les États-Unis, le pays accueillant la 5e flotte de la marine américaine.

Les autorités du Bahreïn avaient indiqué plus tôt que quatre policiers avaient été blessés dans les dernières échauffourées visant les forces de sécurité.

Plus de 50 personnes sont mortes dans le soulèvement entre les forces de l'ordre de la monarchie sunnite et la majorité chiite du pays, qui souhaite être mieux entendus dans les affaires gouvernementales du Bahreïn.

Le communiqué du ministère de l'Intérieur indiquait également que l'explosion avait été déclenchée à distance dans un quartier à majorité chiite, à environ 15 kilomètres à l'ouest de la capitale, Manama.