La presse syrienne accusait samedi le chef de l'ONU Ban Ki-moon d'«encourager les terroristes» et reprochait à l'émissaire international Kofi Annan de ne pas tenir ses promesses, tout en dénonçant le silence de la communauté internationale au lendemain d'un attentat à Damas.

«Monsieur Kofi Annan peut être fier des rapports de ses observateurs et Ban Ki-moon peut dire ce qu'il veut et monter les accusations qu'on lui demande de monter (...) Mais respectent-ils leurs promesses et leurs engagements?», écrit le quotidien officiel As-Saoura.

«Pourquoi ne demandent-ils pas le retrait de ces terroristes? Pourquoi ne rapportent-ils pas leur présence, leur rôle, leurs partisans, ceux qui les financent, les tueries qui leur ont permis de s'infiltrer dans nos rues et parmi nous?», poursuit le journal.

Estimant que certains pays arabes «encouragés par l'étranger» ne veulent pas «le succès de la mission Annan et se sont précipités pour annoncer sa mort. Mais l'alternative, c'est le sang, les tueries et les assassinats systématiques».

De son côté, le quotidien gouvernemental Techrine, écrit en Une: «Le secrétaire général des Nations unies, par exemple, évite d'évoquer les violations perpétrées par les bandes armées et se concentre plutôt sur la Syrie, comme d'habitude».

«Lui aussi encourage ces bandes à perpétrer encore plus de crimes et d'actes terroristes, dont le citoyen syrien paye le prix par sa vie, son sang et sa sécurité», poursuit Techrine.

«Les bandes terroristes armées ont poursuivi (avec l'attentat suicide de vendredi) leurs agressions et leurs violations du point (du plan Annan) prévoyant l'arrêt des violences, sous toutes les formes du terrorisme au moment de l'arrivée des premiers observateurs internationaux», affirme le journal.

De même, «le silence arabe et international sur les attentats suicide terroristes en Syrie (...) encourage les terroristes», qui bénéficient déjà, selon le quotidien, du soutien de pays «comme le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie».

L'Arabie saoudite et le Qatar ont appelé à armer les rebelles, une idée rejetée par la très grande majorité de la communauté internationale.