Le gouvernement libyen a pris le contrôle, vendredi, du principal aéroport international du pays, qu'il a repris à des combattants d'une milice qui en assuraient la sécurité depuis des mois en l'absence de responsables pour faire le travail.

Le transfert de la responsabilité de l'aéroport international de Tripoli constitue une avancée pour les dirigeants libyens, qui tentent d'imposer leur autorité sur le pays et de maîtriser les nombreuses milices qui ont contribué à la chute du dictateur Mouammar Kadhafi.

Les combattants de la milice de Zintan avaient pris le contrôle de l'aéroport il y a huit mois, dans les derniers jours de la guerre civile en Libye. Au cours des derniers mois, les miliciens avaient demandé que le gouvernement assume la responsabilité de la sécurité à l'aéroport et les libère de ce devoir, ou alors qu'il leur donne des uniformes et un salaire.

Le gouvernement avait promis de reprendre le contrôle de l'aéroport le mois dernier, mais les négociations ont échoué. La dispute a poussé le chef de la milice de l'aéroport à quitter son poste, mettant en évidence l'incapacité du gouvernement central à fonctionner efficacement depuis la chute du régime.

Vendredi, des soldats gouvernementaux en uniforme ont pris le contrôle de l'aéroport et les miliciens ont tiré dans les airs pour souligner l'événement.

Un responsable du ministère de la Défense, le colonel Ibrahim Hadoud, a déclaré qu'il dirigerait désormais le groupe de soldats qui assureront la sécurité de l'aéroport et d'un périmètre de 15 kilomètres autour des installations aéroportuaires.

«Ces hommes qui sont avec moi sont d'anciens rebelles qui se sont joints au programme d'intégration du ministère de la Défense et qui ont reçu un entraînement», a-t-il dit, en référence aux efforts du gouvernement pour encourager les anciens rebelles à remettre leurs armes en échange d'un emploi.

Des milices composées d'anciens rebelles assument l'essentiel de la sécurité en Libye en l'absence d'une armée nationale et d'une force de police depuis la chute de Kadhafi. Les milices mènent leurs activités hors du contrôle du gouvernement.