L'administration Obama a proposé lundi dans son projet de budget 2013 un fonds de 770 millions de dollars destiné à soutenir l'élan de réformes né du Printemps arabe dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Ce nouveau «Fonds d'encouragement pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord» fait partie des quelque 51,6 milliards de dollars du budget 2013 du département d'État et de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), a indiqué le département d'État.

Le fonds est destiné à apporter une «réponse stratégique aux changements historiques qui ont lieu dans la région», a expliqué la diplomatie américaine.

Il «encouragera les réformes à long terme sur les plans politique, économique et commercial -piliers de la stabilité-, en soutenant les gouvernements qui montrent leur engagement à mener des changements significatifs et à donner le pouvoir au peuple», a ajouté le département d'État.

Les pays qui pourraient bénéficier de ces fonds n'ont pas été identifiés, mais les États-Unis ont donné des dizaines de millions de dollars à l'Égypte et à la Tunisie après les révolutions de l'an passé.

Le département d'État a également indiqué qu'une assistance militaire de 1,3 milliard de dollars serait maintenue pour l'Égypte, mais les États-Unis ont prévenu que cette aide serait réévaluée en cours d'année.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton devra ainsi obtenir la garantie que l'Égypte progresse vers la démocratie, a indiqué lundi sa porte-parole, Victoria Nuland, alors que des poursuites engagées en Égypte contre des ONG opérant dans ce pays crispent les relations entre Washington et Le Caire.

«Espérons que nous ne serons plus dans cette situation en 2013», a déclaré la porte-parole du département d'État Victoria Nuland. «Nous sommes préoccupés par le fait que si nous ne pouvons résoudre cette situation, cela pourrait avoir des implications sur notre relation globale avec l'Égypte», a-t-elle dit.

Le projet de budget présenté lundi a peu de chances d'être adopté au Congrès et se caractérise par une forte connotation électorale, à neuf mois de la présidentielle lors de laquelle Barack Obama tentera de décrocher un nouveau mandat.