Un haut responsable de l'opposition yéménite a annoncé lundi qu'un accord avait été finalisé en vertu duquel le président Ali Abdallah Saleh accepte finalement de signer le plan proposé par les monarchies du Golfe pour mettre fin à 10 mois de crise.

«Les tractations des trois derniers jours ont permis de parvenir à un accord en vertu duquel l'initiative du Golfe et son mécanisme d'application seront signés mardi», a déclaré à l'AFP Mohamed Bassandaoua, président du Conseil national des forces de la révolution.

Malgré de fortes pressions régionales et internationales, M. Saleh, contesté par la rue où il est accusé de corruption et de népotisme, avait refusé jusqu'ici de signer le plan du Golfe, proposé au printemps et qui prévoit son départ du pouvoir en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches.

M. Bassandaoua, qui s'est impliqué dans les intenses tractations menées ces derniers jours sous les auspices de l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, et de diplomates occidentaux, notamment américain, s'est refusé à donner des détails sur les arrangements convenus pour débloquer la situation.

Ces arrangements «concernent le mécanisme d'application» du plan du Golfe et «un accord a pu être finalisé», a déclaré à l'AFP un autre dirigeant de l'opposition.

En vertu de cet accord, «le président Saleh doit signer mardi à Sanaa l'initiative du Golfe», a ajouté ce responsable qui, parlant sous couvert de l'anonymat, a indiqué que «le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi, des dirigeants de l'opposition et du Congrès populaire général (CPG- au pouvoir) signeront également mardi le mécanisme d'application».

Ce responsable a toutefois fait preuve de prudence: «C'est un accord de principe», a-t-il tenu à souligner, en rappelant que le président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, avait annoncé à plusieurs reprises qu'il allait signer le plan du Golfe avant de se rétracter.