L'ancien président égyptien Hosni Moubarak, dont le procès pour le meurtre de manifestants doit s'ouvrir le 3 août, refuse de s'alimenter et est devenu «extrêmement faible», a rapporté mercredi le journal officiel al-Gomhuria.

Hosni Moubarak, 83 ans, est détenu depuis avril à l'hôpital international de Charm el-Cheikh après avoir été victime d'une crise cardiaque lors d'un interrogatoire.

Il est «extrêmement faible», a rapporté al-Gomhuria, qui cite le Dr Mohammed Fathallah, directeur de l'hôpital de Charm el-Cheikh.

«Il refuse de se nourrir et n'ingurgite que quelques liquides et jus de fruits», a-t-il ajouté.

La santé de M. Moubarak, également poursuivi pour corruption, fait l'objet d'informations rares, souvent contradictoires.

Son avocat, Farid el-Dib, a déclaré en juin que son client souffrait d'un cancer de l'estomac et en juillet qu'il était dans un «coma complet», des informations toutefois démenties par l'hôpital et par le ministère de la Santé.

Diverses sources médicales ont assuré qu'il était dépressif, qu'il lui arrivait de perdre connaissance, mais d'autres ont assuré que son état était «stable», sans précisions.

Le président déchu sera jugé en même temps que ses fils Alaa et Gamal, l'homme d'affaires Hussein Salem, actuellement à l'étranger, l'ancien premier ministre Ahmad Nazif et six des adjoints de ce dernier.

On ignore encore où ce procès va se tenir, mais des sources sécuritaires ont indiqué qu'il était probable qu'il ait lieu à Charm el-Cheikh, une station balnéaire sur la mer Rouge où Hosni Moubarak réside depuis qu'il a été chassé du pouvoir le 11 février.