Le chef de l'opposition parlementaire yéménite a estimé que le président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé à Ryad depuis 3 semaines après une attaque, était fini mais pas son régime, dans des déclarations publiées dimanche par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.

À la question de savoir le chef de l'État est «sorti du jeu politique au Yémen», Yassine Saïd Noomane a répondu par l'affirmative. «Oui si l'on parle du président Saleh en tant que personne (...) mais en tant que régime, je crois qu'il est toujours là».

L'incertitude demeure sur l'état de santé de M. Saleh, hospitalisé à Ryad pour des blessures subies le 3 juin dans une attaque dans son palais à Sanaa, alors que le chef de l'État, contesté par la rue depuis cinq mois, refusait de parapher un accord de transition, proposé par les monarchies du Golfe.

«Un transfert du pouvoir au vice-président» Abd Rabbo Mansour Hadi, qui assure l'intérim de M. Saleh selon la Constitution, est «le meilleur moyen pour une transition sur la base d'une entente nationale», a indiqué M. Noomane.

Autrement, «il sera difficile d'ignorer l'option du conseil intérimaire, proposé par le peuple», a-t-il averti en référence aux jeunes protestataires qui, observant des sit-in de protestations depuis février, exigent la mise en place d'un conseil intérimaire pour barrer la route à un retour de M. Saleh.

Le Forum commun s'en tient à «un transfert du pouvoir au vice-président, puis à la formation d'un gouvernement d'union nationale qui appellera à un dialogue national global» sur les problèmes du pays, a encore dit le chef de l'opposition.