Le Conseil suprême des forces armées, qui dirige l'Égypte depuis la démission du président Hosni Moubarak, a affirmé vendredi qu'il allait relâcher tous les militants arrêtés pendant les manifestations de mars et avril.

«Des mesures seront prises pour relâcher immédiatement tous ces honorables jeunes de la révolution qui ont été détenus en mars et avril», a indiqué le Conseil sur sa page officielle sur Facebook.

Les manifestations se sont poursuivies sur la place Tahrir au Caire après la démission de Hosni Moubarak le 11 février.

L'armée, saluée pendant le soulèvement pour ne pas avoir tiré sur les manifestants, a ensuite été critiquée après avoir arrêté des militants et a été accusée de torture.

En avril, une personne a été tuée et plus de 70 blessées dans la dispersion d'une manifestation appelant au départ du chef du Conseil suprême, Hussein Tantaoui.

La police militaire, appuyée par la police anti-émeutes, avait tiré en l'air des rafales d'armes automatiques pour disperser les manifestants qui avaient été rejoints par des officiers dissidents.

L'armée a assuré ne pas être à l'origine du décès et a nié les abus, mais a été accusée par plusieurs ONG d'avoir battu des détenus et d'avoir procédé à des «tests de virginité» sur des manifestantes arrêtées place Tahrir en mars.