Lors de sa première apparition publique depuis qu'il a été nommé chef d'état-major de l'armée de l'opposition libyenne, l'ancien ministre de l'Intérieur, Abdel Fattah Younis, a appellé l'OTAN à «faire son travail correctement».

«Je suis désolé de dire que l'OTAN nous a déçus», a-t-il déploré hier, en reprochant à l'organisation militaire de ne pas bombarder les cibles qui lui sont signalées par crainte de faire des victimes civiles collatérales. «Mais il n'y a pas de civils aux endroits où les forces de Kadhafi sont rassemblées. Alors que chaque jour, Kadhafi tue des civils.»

Exception faite du bombardement d'un convoi militaire près de la ville de Brega, hier, il n'y a pas eu de frappes aériennes en Libye depuis plusieurs jours.

À Benghazi, les gens se demandent si la communauté internationale n'est pas en train de les abandonner.

«Kadhafi n'arrête pas de tirer sur Misrata, où est l'OTAN? Pourquoi ils ne font rien?» demande Nawara Ali, employée d'une compagnie de pétrole qui participait hier à une manifestation devant le consulat de Turquie, pays qui était opposé à l'intervention militaire en Libye.