Le Canada a déconseillé dimanche à ses ressortissants de se rendre au Yémen, où les étrangers font face à un niveau de risque «très élevé» en raison des manifestations antigouvernementales, et appelé les Canadiens à partir tant que c'est encore possible.

«Les Canadiens au Yémen devraient réévaluer régulièrement la nécessité de leur présence et sérieusement envisager de partir par des moyens de transport commerciaux pendant que ceux-ci demeurent disponibles», indique une note aux voyageurs publiée par le ministère des Affaires étrangères.

Comme Londres samedi et Washington dimanche, Ottawa recommande d'«éviter tout rassemblement politique, toute manifestation et tout attroupement et les endroits où ceux-ci pourraient se produire car ils pourraient donner lieu à de la violence.»

Le gouvernement de Stephen Harper avertit en outre que ses diplomates «ne seront peut-être pas en mesure de prêter assistance aux Canadiens dans certaines régions (principalement en dehors des zones urbaines) en raison des préoccupations relatives à la sécurité».

Des manifestations sont organisées depuis fin janvier au Yémen contre le régime du président Abdallah Ali Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, mais elles se sont intensifiées à partir de la mi-février.

Selon Amnesty International, au moins 27 personnes ont été tuées lors de ces manifestations. Et dimanche, six militaires ont perdu la vie dans trois attaques atribuées à Al-Qaïda.