Alors qu'un deuxième avion nolisé par le gouvernement canadien est en route vers Tripoli, en Libye, vendredi après-midi, pour poursuivre les efforts d'évacuation, le ministère des Affaires étrangères déconseille à ses ressortissants de tenter de se rendre à l'aéroport.

«La route vers l'aéroport international de Tripoli est impraticable et la situation à l'aéroport est extrêmement chaotique; les Canadiens ne doivent pas essayer d'atteindre l'aéroport en ce moment», indiquait vendredi après-midi le Ministère sur son site internet.

Ottawa somme depuis 48 heures tous ses ressortissants à quitter la Libye par tous les moyens possibles, étant donné la détérioration de la situation sécuritaire.

Mais les efforts d'évacuation du gouvernement canadien se sont avérés plus que chaotiques, jusqu'à présent.

Vendredi matin, un premier vol nolisé par Ottawa, parti d'Amman, en Jordanie, jeudi, est rentré bredouille de Tripoli.

L'avion qui a atterri à Rome, en Italie, après s'être posé en Libye avant l'aube vendredi, était vide, a confirmé le ministère des Affaires étrangères du Canada. «Il n'y avait pas de Canadiens à l'aéroport et l'avion ne pouvait pas rester sur place, a expliqué Melissa Lantsman, directrice des communications du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon. Il n'y avait pas non plus de citoyens de pays alliés qui avaient besoin d'un vol.»

En milieu de journée vendredi, la porte-parole du ministre Cannon, Lynn Meahan, a confirmé qu'un autre avion nolisé par le gouvernement canadien était en chemin vers Tripoli, prévu pour arriver dans la capitale libyenne à 20h45, heure locale. Aucun détail supplémentaire n'était toutefois disponible.

Jeudi, le premier vol nolisé par le gouvernement canadien avait dû être annulé, pour des raisons de sécurité, la situation dans la capitale libyenne s'étant détériorée considérablement depuis qu'Ottawa a annoncé, mardi, la mise en place d'un plan d'évacuation.

Il y aurait quelque 500 à 600 Canadiens en Libye, mais seulement 352 sont inscrits au registre des services consulaires. 

Déjà, jeudi, le ministre Cannon, de passage à Rome, en Italie, pour accueillir les premiers ressortissants évacués, qui ne sont finalement jamais arrivés, a indiqué qu'autour de 200 Canadiens avaient pu quitter le pays en crise grâce à des avions et bateaux de pays alliés, notamment l'Espagne, les États-Unis, et le Royaume-Uni.

Ottawa avait aussi annoncé jeudi l'envoi d'un avion militaire C-17 en Libye pour évacuer les ressortissants canadiens, mais en matinée vendredi, l'appareil était toujours en attente à Rome.