Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué mardi avoir contacté la mission libyenne à Genève pour proposer aux autorités de l'aide humanitaire d'urgence, précisant avoir reçu des «appels de détresse».

Pour l'instant, seul le Croissant-Rouge libyen est autorisé à travailler en Libye. Le CICR, qui n'a pas de bureau sur place, couvre ce pays depuis la Tunisie.

Mais «nous avons reçu des appels à l'aide, des appels de détresse sur notre site internet, par Facebook et par téléphone depuis la Libye», a indiqué un porte-parole du CICR, Steven Anderson, interrogé par l'AFP.

«Ces appels demandent des besoins d'assistance médicale», a-t-il ajouté, sans donner plus de détail sur ces messages.

Le CICR, dont le siège est à Genève, est pour l'instant en contact étroit avec le Croissant-Rouge libyen qui a pu fournir du sang à divers hôpitaux de Benghazi, la zone la plus touchée par les violences en Libye.

«Mais cela ne suffit pas», a indiqué M. Anderson.

Le CICR a souligné s'être mis en contact avec les autorités libyennes à Genève pour leur offrir des services d'aide médicale aux blessés et s'est dit «prêt à répondre à tout autre besoin humanitaire urgent».

Soulignant sa «neutralité», l'organisation appelle les «autorités, les manifestants et tous les autres participants à respecter la vie humaine et la dignité en tout temps».

De son côté, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé les pays voisins de la Libye à maintenir leurs frontières ouvertes pour accueillir un éventuel afflux de réfugiés.

Avant les récents évènements, l'agence onusienne avait enregistré 8.000 réfugiés en Libye et 3.000 demandeurs d'asile.

La Haut commissaires des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a quant à elle averti mardi les autorités libyennes que les attaques systématiques contre la population civile pouvaient être assimilées à des «crimes contre l'humanité».