Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé lundi sa «vive inquiétude» concernant des informations faisant état d'une «escalade de la violence et d'une effusion de sang» dans les pays touchés par des mouvements de contestation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Le secrétaire général des Nations unies a également réitéré son opposition «à l'usage de la force» et appelé toutes les parties «à la retenue maximale» et «au respect des libertés fondamentales», a indiqué son porte-parole, Martin Nesirky.

M. Ban «a l'intention d'évoquer des informations très inquiétantes venant de Libye avec les dirigeants libyens», a dit le porte-parole.

L'insurrection se propageait lundi en Libye, les émeutes ayant fait de nombreux morts en moins d'une semaine. L'organisation Human Rights Watch avance le chiffre de 230 morts et la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) fait état de 300 à 400 morts.

La contestation prend aussi de l'ampleur à Manama, la capitale de Bahreïn, tandis qu'au Yémen, des dizaines de milliers de personnes organisaient un sit-in dans la capitale Sanaa.

Selon M. Ban, «il est temps de mener un large dialogue et des réformes sociales et politiques». Le chef de l'ONU est en contact constant avec les dirigeants de la région et «il les a encouragés à écouter les aspirations de leurs peuples et à y répondre», a dit M. Nesirky.

Le chef de l'ONU a parlé dimanche avec le roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al Khalifa pour lui faire part de sa préoccupation et il s'est réjoui de la décision du roi de lancer un dialogue.

Ban Ki-moon s'est également entretenu avec des responsables de l'Union européenne et de la Ligue arabe, et avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, a dit son porte-parole.