Plusieurs pays du Proche-Orient ont été le théâtre hier de manifestations contre les régimes en place, dans la foulée de celles qui ont abouti au départ du président Hosni Moubarak en Égypte.

Yémen

Dans la capitale, Sanaa, des milliers d'étudiants et d'avocats ont scandé «Après Moubarak, Ali», en référence au président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Les protestataires ont tenté de marcher sur la place Tahrir (Libération), mais les forces de sécurité ont installé des barbelés pour les en empêcher. Des centaines de partisans du parti au pouvoir ont alors attaqué les manifestants à coups de bâton et de pierres. Plusieurs personnes ont été blessées.

Iran

L'opposition réformatrice en Iran est parvenue à organiser sa première manifestation antigouvernementale depuis un an à Téhéran, malgré les avertissements des autorités, qui avaient massivement déployé les forces de l'ordre. Une personne a été tuée et plusieurs ont été blessées par des coups de feu. La police avait assigné à résidence les trois principales figures de l'opposition réformatrice, dont l'ancien premier ministre Mir Hossein Moussavi.

Bahreïn

Malgré l'interdiction, quelques centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villages chiites, où des heurts ont fait au moins un blessé, selon le ministère de l'Intérieur et des témoins. «Il n'y a pas eu d'arrestations lors de la dispersion des manifestations, émaillées parfois de heurts avec les forces de sécurité», a déclaré une source policière. Un homme a été blessé à Nouidrat, a indiqué le Ministère.

Irak

Quelques centaines de jeunes ont manifesté avec des roses et des ballons rouges dans le centre de Bagdad à l'occasion de la Saint-Valentin, pour exprimer «l'amour de leur pays» et critiquer la cupidité des dirigeants. Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé que les demandes des manifestants étaient «légitimes». Dans une atmosphère bon enfant, les manifestants scandaient: «Les gens instruits sont dans la rue, les ignares sont au gouvernement.»