Ottawa a paru soutenir à mots couverts la stratégie de retrait du président Hosni Moubarak, qui a annoncé jeudi qu'il cédait ses pouvoirs au vice-président Omar Souleimane tout en demeurant à la tête de l'Égypte, le gouvernement Harper mettant en garde contre «le vide» du pouvoir.

«Bien que la nécessité d'une réforme démocratique soit urgente, la réforme ne devrait pas entraîner un vide qui pourrait engendrer extrémisme, violence ou intolérance», a dit le minstre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Proche allié d'Israël -dont le gouvernement craint qu'un futur exécutif égyptien revienne sur les traités de paix avec l'État hébreu-, le Canada continue «d'exhorter toutes les parties à faire preuve de retenue et à régler la crise», a fait valoir le chef de l diplomatie canadienne.

M. Cannon a exhorté à nouveau «le gouvernement de l'Égypte à écouter la voix du peuple égyptien et à commencer une transition ordonnée et démocratique qui mènera à des élections libres et équitables», prévues pour septembre. M. Moubarak a promis de ne pas se représenter et de quitter à ce moment-là le poste qu'il occupe depuis près de 30 ans.

«C'est aux Égyptiens eux-mêmes de décider de qui les gouvernera», a insisté M. Cannon.