Le mouvement de contestation qui agite l'Égypte depuis le 25 janvier risque de conduire ce pays à s'engager sur la voie suivie par l'Iran, a mis en garde lundi soir le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

«Il se peut qu'il y ait des réformes libérales et démocratiques en Égypte. La seconde possibilité est que les islamistes profitent du bouleversement pour prendre les commandes du pays, et en troisième lieu il est possible que l'Égypte suive l'exemple de l'Iran», a déclaré M. Nétanyahou à la Knesset (Parlement).

Il a tenu ces propos, rapportés par les médias israéliens, devant plus de 400 parlementaires européens d'une trentaine de pays venus effectuer une visite organisée par le groupe de pression des Amis européens d'Israël (AEI).

M. Nétanyahou a rappelé qu'il y a un an et demi l'oppposition iranienne était descendue dans la rue et que les autorités avaient réprimé ces manifestations.

«Il n'y a pas eu de dialogue, les gens ont simplement été tués dans la rue», a souligné le Premier ministre.

«J'ignore ce qui va arriver en Égypte, mais notre intérêt est clair: il faut préserver la paix qui existe depuis trois décennies et a apporté le calme dans le sud (d'Israël) et la stabilité dans la région», a-t-il encore dit.

L'Égypte et Israël sont liés depuis 1979 par un traité de paix parrainé par les États-Unis mais dénoncé par les Frères musulmans, seule opposition véritablement organisée en Égypte.