Les États-Unis étudient différentes solutions pour venir en aide aux populations civiles piégées dans les montagnes du nord de l'Irak par l'avancée des jihadistes: l'établissement de couloirs humanitaires ou des évacuations par voie aérienne sont ainsi fortement envisagés.

«Oui il y a toute une panoplie d'options. Je ne veux pas m'avancer sur des décisions qui n'ont pas encore été prises, nous allons nous appuyer sur ce que nos équipes envoyées sur place vont nous rapporter», a déclaré mercredi Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale du président américain Barack Obama.

«Mais nous étudions la possibilité d'établir des couloirs, de procéder à des évacuations par voie aérienne... Nous regardons comment déplacer ces gens qui sont dans des zones dangereuses dans les montagnes vers des secteurs plus sûrs. C'est exactement ce que nos équipes sur place en Irak sont en train d'étudier», a-t-il ajouté.

Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel avait annoncé mardi l'envoi de 130 conseillers militaires supplémentaires en Irak, à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien (nord), pour évaluer «plus en profondeur» les besoins des Yazidis chassés par les militants sunnites de l'État islamique.

Ben Rhodes a ajouté que le président Obama allait rapidement prendre une décision concernant ces populations vulnérables, «dans les jours à venir», a-t-il dit.

«Ce n'est pas une solution viable d'avoir seulement des largages de vivres pour ces populations dans les montagnes», a encore dit M. Rhodes, ajoutant que les États-Unis se coordonnaient avec les forces kurdes sur place ainsi qu'avec leurs partenaires internationaux.

Le Pentagone pour sa part n'a pas confirmé ni infirmé que quatre avions Osprey arrivés sur place avec les 130 conseillers militaires pourraient servir à l'évacuation des populations civiles.

Des experts de l'ONU pour les droits de l'Homme ont appelé mardi dans un message la communauté internationale à une action urgente pour empêcher «un génocide potentiel» contre la communauté yazidi d'Irak par les jihadistes.

Les jihadistes de l'État islamique (EI) se sont emparés depuis le 9 juin de pans entiers du territoire au nord, à l'ouest et à l'est de Bagdad.