La défense de l'accusé de l'attentat du marathon de Boston en 2013, Dzhokhar Tsarnaev, affirme que le FBI avait proposé à son frère Tamerlan de devenir un informateur au sein de la communauté tchétchène et musulmane.

Tamerlan est mort pendant une course poursuite avec la police trois jours après le double attentat du 15 avril 2013, mais le procès de Djokhar commencera le 3 novembre prochain. L'explosion de deux bombes artisanales près de la ligne d'arrivée du marathon avait fait trois morts et 264 blessés.

Les avocats de Dzhokhar Tsarnaev, qui encourt la peine de mort, ont demandé vendredi au FBI dans des documents déposés auprès de la justice que toutes les informations relatives à d'éventuels contacts entre le FBI et Tamerlan, âgé de 26 ans à sa mort, soient mises à la disposition de la justice.

«Nous demandons ces informations sur la base de notre conviction que ces contacts figurent parmi les événements qui ont précipité les actes de Tamerlan dans la semaine du 15 avril», écrivent-ils, en précisant que ces informations pourraient donc servir de circonstance atténuante pour Dzhokhar.

Le FBI «a interrogé Tamerlan sur ses recherches internet, et lui a demandé d'être un informateur sur la communauté tchétchène et musulmane», indiquent les avocats. «Nous avons en outre des raisons de penser que Tamerlan a mal interprété ces rencontres et discussions avec le FBI, et a cru qu'elles visaient à faire pression sur lui, ce qui a augmenté sa paranoïa et sa détresse», affirment-ils.

En octobre dernier, le FBI avait assuré que «les frères Tsarnaev n'avaient jamais été des sources du FBI, et (que) le FBI n'avait pas non plus cherché à les recruter comme sources».

Les avocats de Djokhar Tsarnaev vont tenter de convaincre le jury que Tamerlan était l'instigateur de l'attentat afin de faire échapper son frère à la peine capitale, au cas où le tribunal le reconnaîtrait coupable.

Âgé de 19 ans à l'époque, Dzhokhar Tsarnaev, musulman d'origine tchétchène, naturalisé américain en 2012 et qui vivait depuis 10 ans à Boston, a plaidé non coupable le 10 juillet.