Le premier ministre Philippe Couillard a fermement condamné l'attentat contre le journal Charlie Hebdo, mercredi, qualifiant le meurtre de 12 personnes d'actes «intolérables et inacceptables».

« Jamais nous ne nous inclinerons devant de tels gestes d'intimidation, de violence et de haine », a déclaré M. Couillard dans une déclaration écrite.

Le premier ministre a mis en relief les liens « profonds, sincères et historiques » entre les Québécois et les Français.

« Nous partageons non seulement une langue commune, mais également des valeurs de liberté et de démocratie. Au nom du peuple québécois, je leur exprime toute ma solidarité et je salue leur courage dans cette épreuve difficile », a-t-il indiqué.

La ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, a elle aussi condamné l'attentat.

« Aujourd'hui, des gens ont perdu la vie tout simplement parce qu'ils exerçaient leur métier, a déploré l'ancienne journaliste. Les auteurs de cette violence aveugle ont déversé leur haine sur des journalistes, porte-étendards de la liberté d'expression. C'est une attaque contre l'un des piliers de nos sociétés démocratiques. »

Toute la classe politique à Québec a joint sa voix à celle du premier ministre.

Le chef par intérim du Parti québécois, Stéphane Bédard, a offert ses condoléances aux victimes de l'attentat ainsi qu'aux représentants de la presse.

« Ce domaine étant l'un des piliers de notre démocratie, une attaque contre des journalistes a toujours une résonance particulière, a indiqué M. Bédard. Nous dénonçons cet attentat et demeurons solidaires des Français et de tous ceux qui se battent pour la liberté de presse, une valeur que nous avons en partage. »

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a appelé les Québécois à exprimer leur solidarité à l'égard des victimes.

« Il est du devoir de tous de condamner les actes barbares qui ont été commis ce matin, a indiqué le chef caquiste dans un communiqué. Il s'agit d'une attaque contre un pays ami, mais aussi d'une attaque contre la liberté et la démocratie. Nul ne voudrait vivre dans une société où les idéaux et la libre pensée sont réprimés dans la violence et le sang. »

Pour le député de Québec solidaire, Amir Khadir, il s'agit d'un « jour noir pour la liberté d'expression ».

« Devant la barbarie, il est plus important que jamais de défendre la liberté de parole et l'exercice d'une presse libre, remparts de notre démocratie face à l'ignorance et l'obscurantisme, a indiqué M. Khadir. Devant l'horreur, nous sommes en choc mais nous ne céderons pas aux amalgames et à la stigmatisation de certaines communautés. Comme le scandait l'une des unes de Charlie-Hebdo, l'amour est toujours plus fort que la haine! »