Un entrepreneur de pompes funèbres se démenait, samedi, pour trouver un cimetière qui accepterait d'accueillir la dépouille de l'un des suspects de l'attentat du marathon de Boston.

Tamerlan Tsarnaev est décédé des suites de blessures par balle au torse et aux extrémités ainsi que de graves traumatismes à la tête et au haut du corps, selon le propriétaire d'un salon funéraire à Worcester, Peter Stefan, qui a divulgué des extraits du certificat de décès vendredi.

Le document précise que le suspect a rendu l'âme à 1 h 35 le 19 avril, soit quatre jours après les deux explosions survenues près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston, qui ont fait trois morts et plus de 260 blessés.

Le jeune homme de 26 ans a perdu la vie dans un échange de coups de feu avec les forces de l'ordre, qui ont lancé une imposante chasse à l'homme pour capturer Tamerlan et Dzhokhar Tsarnaev, deux frères russes d'origine tchétchène arrivés aux États-Unis il y a 10 ans.

Selon la police, Tamerlan a manqué de munitions avant que son cadet, âgé de 19 ans, ne lui roule dessus avec un véhicule volé et ne traîne son corps sur plusieurs mètres en prenant la fuite.

La famille Tsarnaev a pris des dispositions, vendredi, pour organiser les funérailles de Tamerlan alors que les enquêteurs fouillaient les bois près de l'université fréquentée par Dzhokhar, qui a été capturé dans un bateau entreposé dans la cour d'une résidence moins d'un jour après le décès de son aîné.

Une représentante des autorités a refusé de préciser l'objet des recherches effectuées à proximité du campus Dartmouth de l'université du Massachusetts, mais a assuré que la sécurité publique n'était pas en danger.

La dépouille de Tamerlan Tsarnaev a été remise à ses proches par le médecin légiste de l'État du Massachusetts jeudi. Elle a d'abord été transportée à un salon funéraire de North Attleborough, où elle a été huée par une vingtaine de manifestants, avant d'être envoyée au salon de Peter Stefan, qui est au courant des rites entourant les obsèques musulmanes.

«Mon problème actuellement est de trouver un lieu de sépulture. Beaucoup de gens ne veulent pas le faire. Ils ne veulent pas être mêlés à ça», a expliqué M. Stefan, avant d'ajouter que des dizaines de protestataires s'étaient rassemblés à l'extérieur de son salon, fâchés qu'il ait accepté de s'occuper des funérailles. «Je n'arrête pas d'évoquer les cas de Lee Harvey Oswald, Timoth McVeigh ou Ted Bundy. Quelqu'un a également été obligé de s'occuper d'eux.»