Le président des États unis Barack Obama a dénoncé vendredi l'attaque «tragique et effroyable» qui a eu lieu jeudi soir à Nice, dans le sud de la France, y voyant une attaque contre «la liberté et la paix».

«Nous ne pouvons céder à la peur ou nous dresser les uns contre les autres ou sacrifier notre mode de vie», a-t-il martelé lors d'une brève déclaration à la Maison-Blanche en présence de diplomates, parmi lesquels l'ambassadeur de France à Washington Gérard Araud.

Promettant une nouvelle fois de «détruire» le groupe Etat islamique, il a affiché sa volonté d'y parvenir en restant «fidèle aux valeurs de pluralisme, de diversité et de liberté que les gens célébraient à Nice le 14 juillet».

Dénonçant des «terroristes qui n'ont à offrir que la mort et le nihilisme», le président américain a estimé que «cette haine et cette violence ne faisaient pas le poids face (...) aux gens de bonne volonté».

M. Obama a précisé avoir redit à son homologue français François Hollande que la France était non seulement «le plus vieil allié» des États-Unis, mais aussi «l'un des plus forts».

«Le monde entier est solidaire avec le peuple de France», a-t-il encore dit.

À trois jours du début de la convention républicaine à Cleveland, M. Obama a aussi jugé «répugnante» l'idée, avancée par un proche de Donald Trump, de faire passer un examen sur leurs croyances à tous les musulmans aux États-Unis et d'éventuellement les expulser.

Le président américain a jugé que cette idée --avancée par Newt Gingrich -- était «un affront à tout ce que nous représentons en tant qu'Américains».

Des moyens militaires « renforcés » contre l'EI

La coalition internationale conduite par les États-Unis va renforcer ses moyens militaires contre le groupe État islamique (EI) lors d'une réunion ministérielle le 20 juillet à Washington, a annoncé vendredi le premier ministre français.

« Nous allons renforcer les moyens de la coalition » lors de cette réunion « très importante » à laquelle participera notamment le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, a déclaré Manuel Valls sur la chaîne de télévision France 2.

« On nous a déclaré la guerre et cette guerre nous la menons, en Irak et en Syrie [...] et j'ai la conviction que nous gagnerons cette guerre contre le terrorisme », a-t-il ajouté, au lendemain de l'attentat perpétré à Nice dans lequel au moins 84 personnes ont trouvé la mort.

Le président François Hollande avait déjà assuré dans la nuit de jeudi à vendredi, sans autre précision, que la France allait « renforcer » son « action en Irak et en Syrie ».

À la veille de la fête nationale du 14 juillet, il avait annoncé l'envoi de soldats français supplémentaires pour conseiller les forces irakiennes (ils s'ajouteront aux 300 à 400 actuels) et redéployer le porte-avions Charles de Gaulle au Moyen-Orient à l'automne.

Les États-Unis ont aussi annoncé l'envoi de centaines de soldats américains supplémentaires en Irak pour aider les forces gouvernementales à lutter contre l'EI et reprendre la ville de Mossoul. Après ce nouveau déploiement, ils compteront plus de 4600 militaires en Irak.