La traditionnelle célébration du Nouvel An sur les Champs-Élysées à Paris aura bien lieu cette fois encore malgré l'état d'urgence décrété après les attentats du 13 novembre, mais dans la sobriété et avec des mesures de sécurité renforcées, ont indiqué dimanche les autorités.

Avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le préfet de police, « nous avons décidé de marquer le changement d'année dans la sobriété et le recueillement », a indiqué au Journal du Dimanche la maire de Paris Anne Hidalgo, en évoquant le « signal » que « nous ne nous laisserons pas atteindre » après les attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

Il « n'y aura pas de grand show », a ajouté le préfet de police de Paris Michel Cadot, et le feu d'artifice prévu a été annulé. « Il était exclu d'organiser une grande fête avec un grand spectacle. Ne serait-ce qu'au nom du respect du souvenir des victimes », a souligné le préfet.

Des écrans géants seront disposés le long de l'avenue pour retransmettre les images animées projetées sur l'Arc de Triomphe, afin d'éviter les concentrations de foule au pied du monument, et la vidéo sera réduite à 10 minutes au lieu de 20 minutes l'an dernier. Elle montrera « un Paris vivant, en action, et pas seulement meurtri », a souligné la mairie de Paris.

Alors que 1700 policiers avaient été mobilisés l'an dernier pour assurer la sécurité sur la plus célèbre artère de la capitale française, lieu de rendez-vous de dizaines de milliers de Parisiens et de touristes venus fêter le passage à la nouvelle année, ils seront cette année plus nombreux, a promis le préfet, avec également plus de pompiers et de personnels de secours.

L'état d'urgence a été décrété en France après les attentats de Paris, et les manifestations avaient été interdites en région parisienne durant toute la durée de la COP21 sur le climat qui s'est achevée le 12 décembre.