Une dizaine de combinaisons de protection contre le virus Ebola ont mystérieusement disparu à l'hôpital pédiatrique Necker, de Paris. Avec elles, aussi, plusieurs paires de bottes en polyéthylène, résistantes aux agents chimiques, des gants et des masques ont été dérobés.

La direction de l'hôpital a indiqué aux autorités parisiennes que le matériel médical était rangé dans un local sécurisé. Cependant, il aurait été accessible à plusieurs membres de l'établissement hospitalier.

Dans le quinzième arrondissement, où est situé l'hôpital Necker, le maire Philippe Goujon n'a pas tardé à faire part de ses inquiétudes face à cette mystérieuse disparition. « Après les déclarations alarmistes du premier ministre sur d'éventuelles attaques chimiques, c'est forcément inquiétant », a-t-il dit.

Jeudi, devant l'Assemblée, Manuel Valls a prévenu la population d'un nouveau risque. « Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent, mais nous le savons, et nous l'avons à l'esprit, il peut aussi y avoir le risque d'armes chimiques ou bactériologiques. »

Par le passé, le groupe terroriste État islamique a déjà utilisé des armes chimiques, en Syrie notamment. La menace d'une attaque au gaz moutarde n'est pas à écarter, s'entendent pour dire les autorités françaises.

D'ailleurs, trois jours après les attentats de Paris, un décret a été adopté permettant à l'armée d'approvisionner les services médicaux de sulfate d'atropine en cas d'urgence. Cette substance agit comme un antidote en cas de contact avec du gaz sarin.  

- Avec Le Point, Le Parisien