L'éboulement qui a bloqué sous terre 33 mineurs pendant plus de deux mois au Chili aurait pu être évité, a estimé jeudi au Vietnam l'ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, quelques heures après leur sauvetage historique.

«Je pense que cet accident aurait pu être évité», a-t-elle déclaré à des journalistes lors d'une visite à Hanoï dans son rôle de secrétaire générale adjointe de l'ONU chargée de l'agence «ONU-Femmes».

Selon elle, de nombreux risques pour la sécurité des mineurs avaient été identifiés à la mine de San José, mais «ils n'ont pas pris toutes les mesures qu'ils auraient dû prendre pour éviter un accident».

Michelle Bachelet, qui s'est retirée du pouvoir en mars avec une popularité record, a estimé que beaucoup plus devait être fait pour améliorer la sécurité des travailleurs, dans les mines et dans d'autres secteurs.

Les 33 mineurs bloqués sous terre depuis plus de deux mois au Chili ont retrouvé l'air libre mercredi soir au terme d'un sauvetage historique, émouvant, et maîtrisé à la perfection, qui a fasciné le monde entier.

«Je suis très heureuse», a commenté Mme Bachelet, qui a regardé dans un aéroport sur sa route pour Hanoï la libération du premier mineur.

Elle a également loué la «bravoure, le courage, la discipline et le travail d'équipe» qui ont permis cette issue heureuse et félicité «le gouvernement, les spécialistes du sauvetage et tous les autres, et bien sûr les mineurs».