Un des deux engins forant les puits de secours vers 33 mineurs prisonniers d'une mine du Chili a dépassé samedi les 200 m de profondeur, mais le second restait à l'arrêt pour réparations depuis mercredi, ont annoncé les ingénieurs.

Le premier puissant exacavateur entré en action il y a deux semaines, la «Strata 950», a dépassé 206 m, sur un objectif de 700m, et fera une halte programmée «une fois atteint 250 m, pour un changement de tête foreuse», a indiqué à l'AFP l'ingénieur en chef Andrés Sougarret.

Le plus avancé des deux engins, l'excavateur «T 130» qui perce un puits présenté comme le «Plan B», est pour sa part en réparation depuis mercredi, après avoir avancé de 268 mètres en trois jours, soit près de la moitié de son objectif de 630 mètres.

Une pièce métallique cassée qui obstruait le puits de forage «a pu a été dégagée» et les ingénieurs s'attachaient samedi à l'extraire du puits, a précisé l'ingénieur coordonnant les travaux. La perforation du puits «B» pourrait alors reprendre.

Tant le «Plan A» que le «Plan B» ne portent encore que sur le percement de conduits étroits de 30 centimètres environ. Dans un deuxième temps, les engins doivent élargir ces puits à 66-70 centimètres de diamètre, canal par lequel les mineurs seront extraits, un à un, avec l'aide d'une nacelle.

Les familles des mineurs campant aux abords de la mine San Jose, attendent aussi beaucoup d'une 3e machine, la foreuse pétrolière «RIG-422», qui percera le puits «Plan C». Ses premières pièces détachées sont arrivées vendredi en camion, mais elle ne sera pas opérationnelle avant le 18 septembre.

L'opération de secours des mineurs, prisonniers à 700 mètres sous terre depuis un éboulement le 5 août, doit les ramener à la surface entre début novembre, «dans un scénario optimiste», et début décembre, selon les autorités.