Une nouvelle foreuse a commencé dimanche à creuser un deuxième puits pour atteindre les 33 mineurs bloqués à 700 mètres sous terre au Chili depuis un mois, dans le cadre d'un «plan B» alternatif à celui mis en marche lundi dernier, a indiqué le ministre des mines, Laurence Golborne.

«Le "plan B" a débuté, la machine a commencé cet après-midi», a affirmé le ministre, au cours d'une conférence de presse, près de la mine d'or et de cuivre San José, dans le désert d'Atacama, au nord du pays.

Les mineurs et leurs familles ont par ailleurs pu se voir en simultané pour la première fois dimanche via un circuit de télévision et ont dialogué pendant cinq minutes, a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, le contact visuel ne se faisait que dans un sens, les familles pouvant voir les mineurs sans que ceux-ci les voient, et les conversations ne duraient qu'une minute.

La nouvelle foreuse, appellée T-130, a commencé à percer une galerie verticale parallèle à celle que creuse la «Strata-950» dans le cadre du «plan A» depuis lundi dernier. Dimanche cette dernière avait atteint les 67 mètres de forage sur les 702 qui séparent les mineurs de la superficie.

Laurence Golborne a affirmé que les mineurs pourraient être extraits de la mine au début du mois de décembre ou, selon un «pronostic plus optimiste, début novembre».

La T-130 doit élargir un conduit déjà existant pour atteindre un atelier à 620 mètres de profondeur que les mineurs pourraient rejoindre. Cette opération devrait durer trois mois.

Selon un document des équipes de secours auquel a eu accès l'AFP, un troisième plan, le «plan C», prévoit de perforer en deux mois un conduit de 597 mètres jusqu'à une rampe à l'intérieur de la mine que pourraient atteindre les 33 hommes.

Cette troisième galerie devrait être creusée par une sonde pétrolière, capable d'aller jusqu'à 2000 mètres de profondeur, mais qui a besoin pour être installée d'une surface de 100 mètres de long sur 80 mètres de large.

Dans les trois cas les mineurs seraient hissés jusqu'à la superficie dans une cage de 2 à 2,5 mètres de long et de 55 à 60 centimètres de diamètre en 20 à 30 minutes.

Selon les techniciens il existe des «risques inhérents aux caractéristiques du massif rocheux» mais avec les trois options en cours on peut avoir «une raisonnable certitude de succès».

Les 33 mineurs --32 chiliens et un bolivien-- ont été coincés dans la mine par un éboulement le 5 août dernier et le premier contact avec eux a été établi 17 jours après.