Les Américains entament un week-end de commémorations du dixième anniversaire du 11-Septembre, marquées par une ferveur patriotique, le culte de ceux tombés dans la lutte contre le terrorisme et la crainte «crédible» mais «non confirmée» d'un nouvel attentat.

Les commémorations débuteront samedi à 12H30 avec George W. Bush et Joe Biden en Pennsylvanie, à Shanksville, dans le champ où le vol 93 s'est écrasé avec ses 37 passagers, dont quatre pirates.

L'ancien président, le vice-président actuel et le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, assisteront à l'inauguration du mémorial dressé à quelques mètres du crash.

À New York, ce sont les pompiers qui seront d'abord à l'honneur avec une cérémonie du souvenir à 14H00 en mémoire des 343 soldats du feu new-yorkais morts dans les décombres du World Trade Center.

Janet Napolitano, secrétaire à la Sécurité intérieure, sera présente à cette cérémonie de trois heures à la cathédrale Saint Patrick située à une centaine de mètres de «Ground Zero».

Barack Obama, qui doit se rendre dimanche sur les trois lieux où se sont écrasés les quatre avions détournés, a choisi de rester samedi à Washington où il devrait participer, avec sa femme, à une activité bénévole.

Les Américains semblaient cependant pris par la crainte d'un nouvel attentat: vendredi, la secrétaire d'État Hillary Clinton a parlé de la «menace spécifique, crédible mais non confirmée que fait encore peser Al-Qaïda sur les Américains et plus particulièrement sur New York et Washington».

À New York, les effectifs de police ont été étoffés pour assurer une augmentation de 30% du nombre de patrouilles, la fouille de véhicules, les contrôles inopinés de sacs dans les transports en commun et une surveillance accrue des ponts, des tunnels, des monuments et des bâtiments officiels.

«Rappelez-vous que nous avons trouvé des documents lors de l'assaut contre Oussama Ben Laden qui indiquaient qu'il avait montré un intérêt pour un attentat le 11 septembre» prochain, a rappelé Joe Biden qui avait pourtant auparavant écarté «tout indice flagrant» d'une menace terroriste contre les États-Unis.

Ben Laden, instigateur des attentats qui ont fait près de 3000 morts, a été tué dans un raid américain le 2 mai au Pakistan. Al-Qaïda a juré de venger sa mort.

Vendredi, le président Obama a de nouveau exhorté les responsables de la lutte contre le terrorisme à «redoubler d'efforts».