Le pape François a célébré dimanche place Saint-Pierre le jubilé de la miséricorde devant 5000 migrants, en saluant leur démarche d'«espérance» et en soulignant que chacun d'eux apportait en Occident «une culture précieuse» et «des expériences d'oppression».

«Votre présence ici sur cette place est un signe d'espérance en Dieu! Ne vous laissez pas dérober cette espérance et la joie de vivre!», a-t-il lancé à la fin de la prière de l'Angelus, saluant «avec beaucoup d'affection les communautés ethniques présentes» et «les personnes qui aident et accueillent» les migrants.

«Chers migrants et réfugiés, chacun de vous porte en lui une histoire, une culture, des valeurs précieuses, et, mais hélas souvent aussi des expériences de misère, d'oppression et de peur», a relevé Jorge Bergoglio. Il s'exprimait à l'occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, «qui, dans le contexte de l'Année Sainte de la miséricorde, est célébrée aussi comme jubilé des migrants».

Le pape accorde une très grande importance à l'accueil des immigrés, et a consacré à ce thème une grande partie de son discours de voeux au corps diplomatique, en début de semaine.

François a demandé d'autre part aux milliers de fidèles présents sur la place de se recueillir à la mémoire des quatre victimes de l'attentat de Jakarta et des 29 victimes des attentats de Ouagadougou.

Après l'Angelus, quelques milliers d'immigrés devaient franchir en pèlerinage la porte sainte de la basilique avant de participer à une messe.

La croix de Lampedusa, une oeuvre réalisée avec le bois de bateaux de migrants, que le pape avait bénie en 2014, a été apportée à Rome à cette occasion.

Le pape a remercié trois détenus de la prison de haute sécurité d'Opera, au sud de Milan (nord), pour avoir confectionné les hosties qui devaient être utilisées pour la communion lors de la messe.