Son nom ne figurera pas sur les bulletins de vote le 2 novembre, mais Barack Obama a néanmoins lancé cette semaine sa campagne pour préserver les majorités démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants.

Un des objectifs du président sera de réduire l'avantage dont jouissent les républicains au chapitre de l'enthousiasme à l'approche des élections de mi-mandat. D'où son déplacement mardi à l'Université de Madison, dans le Wisconsin, où il a tenté de mobiliser les jeunes électeurs lors d'un discours diffusé simultanément dans une centaine de campus universitaires aux États-Unis, dont celui de l'Université du Delaware, à Newark.

«J'ai besoin que vous soyez plein d'énergie, et que vous le restiez, parce que les élections du 2 novembre en diront long sur l'avenir, le vôtre, et celui de notre pays», a déclaré Barack Obama en dépeignant le Parti républicain comme étant au service des millionnaires.

Le chef de la Maison-Blanche, dont le taux d'approbation a chuté sous la barre des 50%, prend un risque personnel en se lançant dans une telle campagne. Historiquement, les élections de mi-mandat sont rarement favorables aux présidents, surtout ceux qui en sont à leur premier mandat.

Mais Barack Obama semble déterminer à ranimer, un tant soit peu, la vague d'enthousiasme suscitée chez les jeunes par sa candidature en 2008. «L'idée que la base du Parti démocrate manquerait d'enthousiasme et que les gens resteraient à rien faire en se lamentant est tout simplement irresponsable», a-t-il déclaré dans une entrevue publiée cette semaine dans le magazine Rolling Stone. «Les gens doivent sortir de cette léthargie et retrouver le moral.»

Et d'ajouter, en faisant allusion à l'importance de préserver les majorités démocrates au Congrès: «Même si ce n'est pas aussi passionnant qu'une élection présidentielle, cela va faire une énorme différence en ce qui concerne notre capacité à faire ce que nous avons prévu au cours des prochaines années.»

Le président a également tenu cette semaine des réunions intimes avec des électeurs, histoire de démontrer qu'il reste à l'écoute de la classe moyenne.