La chute des prix des maisons se poursuit aux États-Unis, et menace désormais les finances des familles, qui font face à une hausse prochaine des taux d'intérêt, des taxes, des droits de scolarité et autres frais en tous genres.

Sur le plan national, 23% des hypothèques sont «sous l'eau», c'est-à-dire que la dette hypothécaire est plus importante que la valeur marchande de la maison. De plus en plus de propriétaires choisissent de quitter les lieux, abandonnant des dizaines de milliers de dollars déboursés en mise de fonds et en paiements. Un phénomène qui place les maisons en reprise bancaire... et contribue à faire baisser les prix.

 

Près de 70% de l'économie américaine repose sur les achats des consommateurs. Or, ceux-ci ne sont pas d'humeur à ouvrir leur portefeuille. Selon E. James Welsh, éditeur du site The Financial Commentator, la dette des ménages américains atteint désormais 97% de la taille de l'économie américaine, contre 44% en 1982.

«Globalement, les Américains ont empilé un record de dette au moment où ils font face à un marché de l'emploi très difficile, et à des taux d'intérêt qui ne peuvent que grimper», note-t-il. «La période moyenne passée au chômage est de 29 semaines, soit près du double de la statistique enregistrée en 2007.»

Parallèlement, la crise économique a fait dérailler les revenus des gouvernements, eux-mêmes endettés à des niveaux jamais vus.

«Les gouvernements n'auront d'autres choix que d'augmenter les taxes et les impôts, tout en coupant dans les dépenses, ce qui nuira encore plus aux finances des ménages. Nous nous dirigeons vers une ère où les dettes seront une véritable pandémie.»