Message aux pays arabes

Hillary Clinton en a surpris plusieurs en appuyant sans réserve l'appel de Barack Obama en faveur d'un gel total des activités de colonisation en Cisjordanie. En tant que sénatrice de l'État de New York, elle avait toujours défendu les positions du gouvernement israélien. Mais la secrétaire d'État a également adressé un message aux pays arabes lors de son discours devant le Council of Foreign Relations le 15 juillet, les appelant à prendre «maintenant» des mesures «significatives» vers une normalisation de leurs relations avec Israël, à «préparer leur opinion à la paix et à accepter la place d'Israël dans la région». «Nous attendons des actes de la part d'Israël, mais nous reconnaissons que ces décisions sont difficiles politiquement. Et nous savons que les progrès vers la paix ne sont pas de la seule responsabilité des États-Unis ou d'Israël», a-t-elle ajouté.

 

Chine-États-Unis : «la relation bilatérale du siècle»

«Notre relation avec la Chine sera la relation bilatérale la plus importante du monde dans ce siècle.» Ainsi parlait Hillary Clinton en février dernier à l'occasion de son premier voyage en tant que secrétaire d'État. Barack Obama a tenu le même discours lundi dernier en ouvrant à Washington un sommet sino-américain de deux jours qui a mis l'accent sur l'importance de la coopération entre les États-Unis et la Chine pour répondre aux défis communs, de la crise économique aux changements climatiques en passant par la prolifération nucléaire. À l'issue de ce sommet, la secrétaire d'État s'est notamment réjouie de l'attitude des responsables chinois sur la question iranienne. «La Chine partage nos inquiétudes sur le fait que l'Iran devienne une puissance nucléaire», a-t-elle dit. Clinton a également affirmé que Chinois et Américains avaient discuté en profondeur de la question du nucléaire nord-coréen. La Chine est l'un des proches alliés de la Corée du Nord, qui a récemment mené un essai nucléaire, tiré des missiles et... accusé Hillary Clinton d'être «inintelligente».

Le «non» de l'Inde

En faisant une visite de trois jours en Inde il y a deux semaines, Hillary Clinton a confirmé le rapprochement entre Washington et New Delhi commencé sous l'administration Bush, qui a signé en 2006 un accord historique américano-indien conférant au souscontinent le statut de puissance nucléaire. La visite de la secrétaire d'État a pris fin avec la signature de plusieurs accords, dont l'un ouvrira aux sociétés américaines de l'armement le vaste marché indien. Boeing et Lockheed pourront ainsi participer aux appels d'offres que l'Inde lancera pour 126 avions «tout usage», l'un des gros contrats d'armement du monde. Mais tout n'est pas rose entre Washington et New Delhi. La secrétaire d'État américaine a en effet essuyé un «non» sur la question du réchauffement climatique, les responsables indiens refusant de se plier à la volonté américaine d'imposer à leur pays un plafond aux émissions de gaz à effet de serre.