La Corée du Nord s'est insurgée mardi contre la dernière résolution de l'ONU la condamnant pour violation des droits humains, la qualifiant de « grave provocation » susceptible d'entraver les efforts de paix sur la péninsule.

La semaine dernière, l'Assemblée générale de l'ONU a dénoncé « les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits humains commises depuis longtemps » en Corée du Nord.

Le pays reclus, dominé depuis trois générations par la dynastie des Kim, est accusé d'abus systématiques, y compris d torture, de viols et de meurtres extrajudiciaires.  

L'ONU adopte ce type de résolutions depuis 14 ans. Le Nord dément catégoriquement tout abus des droits humains, accusant l'ONU de vouloir diffamer le régime.  

Le journal nord-coréen Rodong a qualifié le dernier texte de « provocation politique grave et de tentative vicieuse pour ternir la réputation internationale » de la Corée du Nord.

« L'intention maléfique des États-Unis en s'exprimant sur la "question" inexistante "des droits humains" est d'élargir la portée des sanctions et des pressions et de les renforcer », ajoute le journal.

Rodong s'en prend aussi à la Corée du Sud « irréfléchie » pour son soutien au texte, qui va « ternir l'atmosphère d'amélioration des relations Nord/Sud ».

Les États-Unis souhaitaient une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les droits humains en Corée du Nord mais y ont renoncé début décembre, n'étant pas sûrs du soutien de leurs partenaires.

La péninsule a connu une détente spectaculaire cette année qui a vu trois sommets intercoréens et le président américain Donald Trump rencontrer en sommet le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en juin à Singapour.

MM. Trump et Kim s'étaient alors engagés sur la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », formule vague qui laisse la place à toutes les interprétations.

Depuis, les deux pays s'écharpent sur sa signification et les négociations de suivi sont dans l'impasse.