Une université médicale japonaise qui a reconnu avoir systématiquement falsifié les dossiers des candidates afin de pouvoir les refuser a annoncé mercredi que 67 d'entre elles recevront finalement une offre d'admission.

La politique discriminatoire de l'Université médicale de Tokyo a éclaté au grand jour plus tôt cette année, suscitant une colère à l'échelle nationale. La faculté a admis au mois d'août avoir abaissé les notes des candidates pour réduire le nombre d'étudiantes, sous prétexte que les femmes quittent la profession quand elles fondent une famille, ce qui causerait ensuite des pénuries.

L'université a dit qu'elle offrira maintenant une place à 67 candidates rejetées injustement. La présidente de l'établissement, Yukiko Hayashi, a présenté ses excuses pour cette politique discriminatoire.

Les Japonaises demeurent responsables de l'entretien du foyer, de l'éducation des enfants et des soins des parents âgés. On attend plutôt des hommes de longues heures de travail et les services de soins à domicile sont restreints.

On se demande maintenant si d'autres facultés de médecine n'auraient pas elles aussi discriminé envers les femmes.

Mme Hayashi est devenue présidente de l'université en septembre, quand son prédécesseur a démissionné dans la foulée d'allégations de corruption qui ont mené à l'éclatement du scandale. Elle a dit avoir été stupéfaite par le nombre élevé de femmes à qui on a refusé une place.

On ne sait pas combien des 67 femmes accepteront maintenant d'entreprendre leurs études en médecine. L'université n'a rien dit du sort des dizaines d'hommes dont les notes ont été gonflées et qui ont obtenu injustement une place.