Un ministre du gouvernement de Narendra Modi a rejeté dimanche des accusations de harcèlement sexuel publiées par plusieurs femmes, notamment des journalistes, sur les réseaux sociaux, alors que se multiplient les appels à sa démission et les révélations dans le cadre du mouvement #metoo.

Vétéran du journalisme devenu ministre de second rang du ministère des Affaires étrangères, M.J. Akbar a affirmé dans un communiqué que les accusations de comportement sexuel incorrect portées à son encontre étaient « dénuées de preuves ».

« Les allégations de comportement incorrect portées à mon encontre sont fausses et fabriquées. Ces allégations fausses, dénuées de fondement et fantaisistes ont causé des dégâts irréparables à ma réputation », a-t-il ajouté, soulignant que ses avocats allaient examiner les accusations le mettant en cause.

Dans plusieurs témoignages diffusés sur les réseaux sociaux, M.J. Akbar est accusé d'avoir fait des avances sexuelles inappropriées à des jeunes femmes journalistes débutant dans le métier à l'époque où il occupait des postes de responsable en tant que journaliste.

La journaliste Ghazala Wahab, dans une longue publication diffusée dans le cadre du mouvement #metoo sur le site The Wire au début de la semaine, a accusé M. Akbar de l'avoir « harcelée sexuellement et agressée ».

« C'est mon histoire. Mes six derniers mois en tant que journaliste à Asian Age, la publication dont il était le rédacteur en chef, ont été un véritable enfer, avec des avances physiques répétées », a-t-elle écrit.

M. Akbar a répliqué dans son communiqué que le témoignage de Mme Wahab était une tentative pour porter atteinte à sa réputation.

Le ministre a également remis en cause le témoignage de la journaliste Priya Ramani, qui a été la première femme à s'exprimer publiquement contre lui.

Avant d'entrer en politique, il avait occupé des postes de responsable dans des publications prestigieuses comme The Telegraph, Asian Age et The Sunday Guardian. Cette semaine, un nouveau témoignage d'une femme affirmant avoir été sexuellement harcelée par M. Akbar à l'époque où elle était une jeune stagiaire, a été diffusé sur le site HuffPost India.

Les révélations dans le cadre du mouvement #metoo, mettant en cause des cinéastes, acteurs connus de Bollywood et des journalistes, font la une des médias en Inde.

Vendredi, le tournage d'un film de Bollywood a été arrêté à la suite d'accusations de harcèlement sexuel à l'encontre du metteur en scène et d'un acteur, à la demande de l'acteur vedette, qui a exigé une enquête « rigoureuse » à ce sujet.

Akshay Kumar, l'une des vedettes du cinéma indien, a indiqué avoir demandé l'interruption de Housefull 4 après que le réalisateur Sajid Khan et l'une des vedettes du film, l'acteur Nana Patekar, eurent été accusés de harcèlement sexuel.

Ce sont des accusations selon lesquelles Nana Patekar aurait eu une conduite inconvenante sur un tournage il y a dix ans, formulées par une comédienne de Bollywood, Tanushree Dutta, qui ont lancé le mouvement #metoo en Inde. L'actrice, ancienne candidate au titre de Miss Univers, a réitéré ses accusations et formellement déposé plainte il y a une semaine.

Paketar a rejeté les accusations portées à son encontre.