Le secrétaire américain de la Défense, Jim Mattis, a annoncé mardi la fin de la suspension des exercices militaires alliés sur la péninsule coréenne, décidée comme un «geste de bonne volonté» après la rencontre de Donald Trump et Kim Jong-un.

«Comme vous le savez, nous avons pris la décision de suspendre les exercices militaires les plus importants en geste de bonne volonté à l'issue du sommet de Singapour» en juin, a déclaré M. Mattis au cours d'une conférence de presse, alors que les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord paraissent marquer le pas.

«Nous n'avons aucun projet de suspendre d'autres manoeuvres», a ajouté le chef du Pentagone, alors que le président américain vient d'annuler une visite prévue de son chef de la diplomatie Mike Pompeo à Pyongyang, invoquant le manque de progrès sur la dénucléarisation.

Le chef du Pentagone s'est gardé d'annoncer une date précise pour la reprise des manoeuvres militaires. Il a indiqué que les militaires consulteraient les diplomates américains chargés des négociations avec Pyongyang avant de prendre toute décision.

«Nous ne les reprenons pas», a-t-il ajouté. «Nous allons voir comment les négociations se passent et nous verrons».

Le Pentagone avait annoncé en juin que ses principales manoeuvres militaires conjointes avec la Corée du Sud étaient désormais «suspendues indéfiniment».

Environ 28 500 militaires américains sont stationnés en Corée du Sud et les entraînements conjoints avec les troupes sud-coréennes sont réguliers.

Quelque 17 500 soldats américains devraient en ce moment prendre part à l'exercice Ulchi Freedom Guardian.

Ces manoeuvres destinées à renforcer la préparation des troupes à une éventuelle invasion nord-coréenne regroupent chaque année à cette époque des soldats de toutes les armes (aviation, marine, armée de terre) venus, outre les États-Unis et la Corée du Sud, de plusieurs pays alliés comme l'Australie, le Canada, la Grande-Bretagne, la France ou la Nouvelle-Zélande.

Alors qu'on lui demandait si les manoeuvres allaient reprendre au printemps, comme tous les ans, M. Mattis est resté prudent. «Nous n'avons pris aucune décision à ce stade et nous consulterons le département d'État», a-t-il répondu.