Un rapport d'enquête indépendant publié lundi, plus de quatre ans après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines, a mis en évidence des lacunes dans la réponse du gouvernement et soulevé la possibilité d'une «intervention par une tierce partie».

Le rapport, préparé par une équipe internationale de 19 membres, a confirmé la conclusion de la Malaisie selon laquelle l'avion a été délibérément détourné et a volé pendant plus de sept heures après avoir mis fin à toute communication.

L'enquêteur en chef, Kok Soo Chon, a déclaré que la cause de la disparition ne pourra être déterminée avant que l'on ne retrouve l'épave et les boîtes noires de l'avion. Il a dit que rien n'indiquait que les deux pilotes avaient eu un comportement anormal ou subi un stress qui les aurait amenés à détourner l'avion. Aucun des passagers n'avait reçu une formation de pilote.

«Nous ne sommes pas d'avis que cela pourrait avoir été un événement commis par le pilote», a déclaré M. Kok lors d'un point de presse.

«Nous ne pouvons pas exclure l'intervention illégale d'un tiers», a-t-il ajouté. Mais il a noté qu'aucun groupe n'a revendiqué le détournement de l'avion et qu'aucune demande de rançon n'a été faite. M. Kok a indiqué que c'était à la police d'enquêter.

Il a précisé que l'enquête avait montré des défaillances du côté du contrôle du trafic aérien, qui a omis de rapidement mettre en place des mesures d'urgence et de surveiller continuellement les radars, qui s'est trop appuyé sur les informations de Malaysia Airlines et qui a choisi de ne pas demander l'aide de l'armée.

L'avion transportant 239 personnes de Kuala Lumpur à Pékin a disparu le 8 mars 2014, et l'on présume qu'il s'est écrasé dans l'extrême sud de l'océan Indien. Selon le rapport, les informations étaient insuffisantes pour déterminer si l'avion s'était brisé dans les airs ou lors d'un impact avec l'océan.