Le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a fait lundi à Pékin une gaffe qui a suscité l'hilarité de ses hôtes en présentant comme «japonaise» sa femme qui est en fait... chinoise.

«Ma femme est japonaise», a lancé Jeremy Hunt en rencontrant son homologue chinois Wang Yi devant les journalistes.

Le ministre, nommé au début du mois par Theresa May en remplacement de Boris Johnson, s'est repris immédiatement: «Ma femme est chinoise - quelle terrible erreur à ne pas faire», a-t-il reconnu sous les rires de ses hôtes.

La Chine et le Japon entretiennent des relations pour le moins compliquées, les Chinois reprochant fréquemment à leurs voisins de ne pas suffisamment reconnaître les crimes commis par l'armée d'occupation japonaise en Chine pendant la Seconde guerre mondiale.

Au moment où le Royaume-Uni s'apprête à quitter l'Union européenne, M. Hunt a choisi la Chine comme première destination de sa première grande tournée à l'étranger, dans l'espoir de renforcer les relations commerciales entre les deux pays. Il doit se rendre ensuite à Paris et à Vienne.

«Ma relation avec la Chine remonte à loin», a assuré M. Hunt, évoquant une première visite dans le pays à l'âge de 19 ans. «Ma femme est chinoise et mes enfants sont à moitié chinois. Nous avons donc des grands-parents qui vivent à Xian et de forts liens familiaux en Chine», a-t-il confié.

«Mon grand espoir est que nous parvenions à approfondir l'amitié entre la Chine et le Royaume-Uni, ce qui signifie bien sûr aborder les sujets sur lesquels nous avons des points de vue différents», a déclaré le ministre britannique.

MM. Hunt et Wang doivent tenir une conférence de presse plus tard dans la journée.