Les autorités du Vanuatu ont à nouveau décrété l'état d'urgence sur l'île d'Ambae et ordonné l'évacuation obligatoire de tous les habitants en raison du regain d'activité de son volcan qui crache des cendres dans l'atmosphère.

Le volcan Marano est entré en activité en septembre dernier mais celle-ci s'est renforcée au cours de la semaine passée, avec une série d'éruptions qui ont envoyé une colonne de cendres à 12 kilomètres.

L'Observatoire de prévention des risques géologiques du Vanuatu a déclaré que le volcan présentait « un danger direct pour la sécurité et la vie » et demandé aux personnes de rester à trois kilomètres du cratère.

« La population d'Ambae et des îles voisines va continuer d'entendre des grondements et des explosions, et sentir des gaz volcaniques », a ajouté l'Observatoire.

Selon la Croix-Rouge, l'île du Pacifique est recouverte par un épais nuage de cendres. Les récoltes sont ensevelies et la visibilité est inférieure à deux mètres par endroits.

Le ministre des Affaires étrangères Ralph Regenvanu a déclaré que le gouvernement avait décidé d'évacuer la population de l'île.

« Le gouvernement a réimposé l'état d'urgence et ordonné l'évacuation obligatoire de toute la population d'Ambae », a-t-il dit sur Twitter.

Depuis septembre, il y a déjà eu deux évacuations.

La première avait vu 11 000 personnes être obligées de partir à la hâte. La deuxième, en mai, avait été mieux organisée. Des milliers de personnes avaient été installées dans des camps dans des îles proches.

Mais ces évacuations n'étaient pas obligatoires et nombre d'habitants avaient souhaité rester chez eux.

L'archipel aux 80 îles compte 270 000 habitants. Condominium franco-britannique jusqu'à son indépendance en 1980, le Vanuatu est l'un des pays les plus pauvres de la planète.

Il se situe sur la « ceinture de feu » du Pacifique où la collision de plaques tectoniques cause de fréquents tremblements de terre et une importante activité volcanique.