Sept leaders militaires du Myanmar ont été ajoutés à la liste de sanctions du Canada pour leur rôle dans la crise des Rohingyas, a annoncé la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, lundi.

Mme Freeland a indiqué que les sanctions résultaient du rôle important joué par de hauts responsables militaires dans les violences brutales et la persécution à l'endroit des Rohingyas au Myanmar, qui ont forcé plus de 720 000 membres de cette communauté musulmane à fuir leur domicile.

Ces sept personnes font aussi l'objet de sanctions de la part de l'Union européenne.

En vertu du droit canadien, les sanctions gèlent les actifs des personnes concernées et interdisent à la majorité des entreprises du pays de faire affaire avec elles.

Le gouvernement fédéral avait annoncé précédemment des sanctions contre le major général Maung Maung Soe, qui a été décrit comme un officier supérieur ayant joué un rôle important dans la persécution des Rohingyas.

Le Canada a aussi contribué aux opérations de secours pour aider les réfugiés à fuir la persécution au Myanmar. Mme Freeland a affirmé que la communauté internationale ne pouvait rester silencieuse face aux événements dans ce pays.

«Il s'agit d'un nettoyage ethnique. Ce sont des crimes contre l'humanité», a-t-elle soutenu par communiqué.

Ces plus récentes sanctions contre des leaders militaires font suite à une recommandation de Bob Rae, qui a agi comme envoyé spécial du Canada relativement à la crise des Rohingyas.

Dans son rapport final déposé en mai, M. Rae n'a pas simplement appelé à des sanctions, mais a affirmé que le Canada devrait envisager d'accorder un statut de réfugié aux Rohingyas et permettre leur réinstallation au pays.

Il a aussi réclamé davantage de fonds pour faire face à la crise et a affirmé que le Canada devrait jouer un rôle de leader dans une éventuelle enquête de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.