Les États-Unis ne ferment pas la porte à une rencontre avec les Nord-Coréens en marge des Jeux olympiques de PyeongChang en Corée du Sud, a confirmé mardi le vice-président américain Mike Pence.

«Concernant toute interaction avec la délégation nord-coréenne, je n'ai pas sollicité une rencontre, mais nous verrons ce qu'il se passera», a-t-il indiqué à des journalistes, depuis l'Alaska en route pour le Japon.

Si M. Pence a insisté sur le fait qu'il ne serait pas à l'initiative d'une quelconque rencontre avec les Nord-Coréens, il a laissé la porte ouverte à d'éventuels pourparlers. «Le président Trump a dit qu'il croyait toujours aux discussions. Mais je n'ai pas sollicité de rencontres. Mais nous verrons ce qu'il se passera», a répété Mike Pence.

Le vice-président était interrogé sur les propos tenus auparavant par le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, en déplacement au Pérou. «Avec respect pour le voyage du vice-président aux Jeux olympiques et si oui ou non il y aura une quelconque opportunité pour une rencontre avec la Corée du Nord, je pense simplement que nous verrons», avait avancé M. Tillerson.

Un responsable de l'administration Trump a confirmé la portée de ces déclarations: «un message a été envoyé. Tout ce qu'il fait est d'indiquer que tout est possible».

Mike Pence, en tournée avant d'assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de PyeongChang en Corée du Sud vendredi, a toutefois martelé que la position américaine restait la même: «La Corée du Nord doit, une fois pour toutes, abandonner son programme d'armes nucléaires et ses ambitions de missiles balistiques».

La porte-parole du secrétaire d'État Rex Tillerson a tenté de minimiser. Heather Nauert rapportant une conversation qu'elle a eue avec l'équipe de M. Pence: «Pas de changement de politique. Le vice-président a été clair dans son message... Il ne va pas en Corée du Sud pour négocier. Il y va pour être aux côtés de nos alliés».

Ces déclarations interviennent alors que la Corée du Sud et son voisin du Nord ont mis de côté, au moins temporairement, leur inimitié, pour autoriser Pyongyang à envoyer des athlètes aux Jeux, une ouverture que certains voient comme une opportunité pour pousser vers un règlement diplomatique des tensions.