L'Union européenne et le Japon ont demandé mardi aux Nations unies de condamner la Corée du Nord pour ses violations des droits de l'homme, dressant un parallèle entre la malnutrition des Nord-Coréens et les programmes balistique et nucléaire de Pyongyang.

Après la mort en juin de l'étudiant américain Otto Warmbier, 22 ans, arrêté en janvier 2016 lors d'un séjour touristique en Corée du Nord, ce projet de résolution réclame aussi à Pyongyang d'accorder un droit de visite consulaire aux prisonniers étrangers et à leur permettre de communiquer avec leurs familles.

Ce projet a été présenté à la commission des droits de l'homme de l'Assemblée générale de l'ONU qui devrait être amenée à voter sur le texte dans les prochaines semaines.

La Corée du Nord a procédé cet été à plusieurs essais de missiles balistiques et à un essai nucléaire alors que 18 millions de Nord-Coréens, soit 70% de la population, souffrent d'un manque de nourriture.

Le projet de résolution, obtenu par l'AFP, condamne la Corée du Nord «pour affecter ses ressources à la poursuite de ses programmes d'armes nucléaires et balistiques aux dépens du bien-être de sa population».

Le texte évoque «une très sérieuse inquiétude» face au recours par Pyongyang à la torture, aux exécutions sommaires, aux détentions arbitraires et à l'enlèvement de ressortissants étrangers à l'intérieur et à l'extérieur de la Corée du Nord.

Il critique aussi la suspension depuis octobre 2015 des réunions de familles vivant dans les deux Corées.