Le président américain Donald Trump a allumé «la mèche de la guerre» contre la Corée du Nord, a dénoncé mercredi soir le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong Ho, appelant les États-Unis à «cesser de (les) attaquer».

«Avec ses déclarations belliqueuses et insensées à l'ONU, on peut dire que Trump a allumé la mèche de la guerre contre nous», a déclaré le chef de la diplomatie nord-coréenne lors d'une visite à Pyongyang d'une délégation de l'agence de presse russe TASS.

«Notre cher haut commandant Kim Jon-Un a déjà fermement prévenu que les États-Unis doivent agir de manière raisonnable et cesser de nous attaquer s'ils ne veulent pas s'humilier devant le monde entier, en se plaçant sous nos tirs», a-t-il ajouté.

«Le gouvernement de notre république a déjà plusieurs fois déclaré que toute tentative de nous étrangler sous prétexte d'appliquer une résolution portant sur des sanctions, équivaut à un acte d'agression et de guerre», a rappelé le ministre nord-coréen.

«Nous ne renoncerons pas à l'utilisation de nos derniers recours», a-t-il menacé alors que Pyongyang développe tambour battant ses programmes militaires malgré les multiples trains de sanctions adoptées par l'ONU, les États-Unis et l'Union européenne contre la Corée du Nord.

Le chef de la diplomatie nord-coréenne avait déjà accusé en septembre Donald Trump d'avoir «déclaré la guerre» à son pays, le qualifiant de «personne dérangée» et «mégalomane».

Face à l'accélération des programmes balistique et nucléaire nord-coréens ces dernières semaines, le président américain a répondu par une escalade verbale, menaçant notamment mi-septembre de «détruire totalement» la Corée du Nord.

Donald Trump a examiné mardi avec son ministre de la Défense Jim Mattis et avec son chef d'État-major Joe Dunford «la gamme d'options» dont disposent les États-Unis face à la Corée du Nord, selon la Maison-Blanche.

Mardi soir, les États-Unis ont déployé deux bombardiers lourds supersoniques au-dessus de la péninsule coréenne pour une démonstration de force face à Pyongyang, lors d'un premier exercice nocturne associant les aviations du Japon et de la Corée du Sud.