La Corée du Nord a livré mercredi une rare déclaration au Conseil de sécurité des Nations unies, où elle a accusé les États-Unis d'assortir de «conditions injustes» leur proposition de pourparlers sur les programmes militaires de Pyongyang.

Penser que la dernière salve de sanctions imposées par le Conseil pourrait entamer la détermination du Nord à développer le feu nucléaire relève d'une «erreur de jugement fatale», a prévenu le numéro deux nord-coréen à l'ONU, Kim In-ryong.

«Leur agissement malveillant et qui manque de tact irait dans le sens contraire de ce qu'ils veulent», a ajouté l'ambassadeur adjoint lors d'un débat sur la non-prolifération présidé par la Bolivie. «Les États-Unis continuaient de parler de «dialogue» même à ce moment», celui de l'adoption des sanctions, a-t-il enchaîné.

«Cela n'a pas de sens de prétendre au dialogue en y attachant des préconditions injustes et en appliquant une pression maximale», a encore dénoncé Kim In-ryong.

Washington a affirmé être prêt à dialoguer avec le régime communiste si ce dernier arrête ses tests de missiles balistique et nucléaire.

Une résolution onusienne a sanctionné ce mois 14 responsables nord-coréens, qui ont été placés sur une liste noire.

L'organisation a pris ces derniers mois plusieurs séries de sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, qui a de son côté multiplié les essais de missiles.

Pyongyang a dénoncé le Conseil de sécurité comme étant un outil politique des États-Unis et ne participe que rarement à ses réunions, même celles qui le concernent en premier lieu.