Un énorme incendie faisait rage jeudi à Itoigawa, ville côtière du nord-ouest du Japon, touchant plus de 140 bâtiments, sans cependant faire de victime dans l'immédiat, selon les services de secours. Alors que la nuit était déjà tombée, d'agressives flammes rouge-orangé étaient visibles en de nombreux endroits d'un quartier coincé entre le bord de mer et une gare, sur fond de montagnes enneigées.

«Je pensais que cela allait s'arrêter à une ou deux maisons, mais en un rien de temps, avec le vent, le feu s'est propagé», a témoigné un riverain devant la caméra de la chaîne publique NHK.

«J'étais partie chez le médecin, et quand je suis revenue, je n'ai déjà plus pu accéder à ma maison», a raconté une habitante âgée.

La NHK a diffusé des images de personnes réfugiées dans un immeuble et regardant au loin le quartier mangé par les flammes.

À la demande du gouverneur de la préfecture de Niigata, Ryuichi Yoneyama, 155 soldats des Forces terrestres d'auto-défense (nom de l'armée de terre nippone), équipés de 20 véhicules, ont été envoyés.

«Actuellement, les opérations d'extinction se poursuivent», a expliqué à l'AFP un responsable des pompiers joint par téléphone, précisant que «140 maisons et autres constructions avaient été touchées».

Deux femmes quadragénaires ont été blessées légèrement, a-t-il indiqué.

Un avis d'évacuation a été donné à quelque 363 foyers totalisant 740 habitants de cette commune de 44 510 habitants, selon les derniers chiffres publiés par la municipalité.

Le feu a pris aux environs de 10h30 heure locale (20h30 à Montréal) dans un restaurant chinois avant de s'étendre aux pavillons et autres constructions environnantes. Il se poursuivait plus de sept heures plus tard dans ce quartier typique d'une ville de province japonaise, constitué de blocs de maisons et commerces disparates serrés les uns contre les autres, avec un enchevêtrement de câbles électriques.

La plupart des maisons japonaises sont en bois, même si elles sont recouvertes de revêtement leur donnant l'apparence de la pierre ou du crépi. Selon un expert interrogé par la NHK, il s'agit en l'occurrence de bâtisses plutôt anciennes.

Le vent soufflait en outre relativement fort, ce qui ne facilitait pas la tâche des pompiers.

Un autre incendie, survenu dans des installations techniques de la préfecture de Kanagawa en banlieue de Tokyo, a obligé à interrompre le trafic d'une partie des trains à grande vitesse Shinkansen entre l'est et l'ouest du pays.