Plusieurs séismes d'intensité variable ont touché depuis mercredi la région de Kumamoto dans le sud-ouest du Japon, déjà fortement secouée au printemps, incitant certaines entreprises à mettre à l'arrêt leurs usines par précaution.

Aucun dommage important n'a été rapporté dans l'immédiat et il n'y a pas de risque de tsunami, ont indiqué les autorités et les médias.

Onze tremblements de terre ont été enregistrés dans cette région de l'île de Kyushu entre mercredi à 10h03 et jeudi à 11h49, selon les informations délivrées par l'Agence de météorologie nationale. Le plus fort, survenu mercredi en début de soirée, avait une magnitude de 4,9 selon l'Agence météo, mais, étant d'une profondeur peu importante (10 km), il a été fortement ressenti à la surface.

La compagnie Renesas a décidé de stopper ses lignes de production de semi-conducteurs de la région. «Les installations sont en cours d'examen», a-t-elle indiqué dans un bref communiqué.

Le fleuron de l'électronique Sony a lui aussi annoncé l'arrêt de son usine de capteurs d'image de Kumamoto. Aucun dégât n'a été constaté mais le groupe souhaite «procéder à des vérifications» et espère redémarrer la production samedi.

Ces usines et celles d'autres groupes avaient souffert de la précédente série de tremblements de terre dans la même région en avril.

Deux importants séismes et plus de 1.500 secousses secondaires avaient alors été recensés, obligeant des dizaines de milliers de personnes à quitter temporairement leur domicile.

Les secousses avaient fait une cinquantaine de morts auxquels se sont ajoutés une douzaine de décès liés à la dégradation des conditions de vie des personnes évacuées.

Le Japon, situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, subit chaque année plus de 20% des séismes les plus forts enregistrés sur Terre.

Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011 qui a tué quelque 18.500 personnes et entraîné l'accident nucléaire de Fukushima.

Jeudi avaient justement lieu, comme chaque année le 1er septembre, des exercices dans le cadre de la «journée de prévention des désastres», instituée en référence au 1er septembre 1923 où s'était produite «la grande catastrophe du Kanto», un violent tremblement de terre qui a détruit une partie de Tokyo et de sa banlieue.