Une adolescente indienne de 16 ans qui avait été violée et brûlée vive sur le toit de sa maison est décédée des suites de ses blessures, a annoncé la police mercredi.

La jeune fille, brûlée à plus de 90 % lors de l'agression commise lundi, est morte tôt mercredi dans un hôpital de New Delhi, a dit le policier chargé de l'enquête à l'AFP.

«Elle n'a malheureusement pas pu être sauvée en dépit des efforts de l'équipe médicale», a déclaré Ashwani Kumar.

«Nous avons arrêté l'accusé, âgé de 19 ans, qui est incarcéré. L'enquête devra permettre de comprendre les motifs et les détails de ce crime», a-t-il ajouté, précisant que le suspect est poursuivi notamment pour viol et meurtre.

«Une autopsie (du corps la victime) est en cours. Nous attendons le rapport», a-t-il encore dit.

Selon la presse indienne, qui cite le père de la victime, un voisin de leur village dans l'État de l'Uttar Pradesh (nord) harcelait sa fille depuis un an en dépit des mises en garde.

Les défenseurs des droits des femmes accusent régulièrement la police de négliger les plaintes pour harcèlement de femmes, les auteurs se trouvant encouragés alors à poursuivre leurs méfaits.

Le viol en réunion ayant entrainé la mort d'une étudiante dans un bus de Delhi fin 2012 avait mis en lumière le haut niveau des violences dont sont victimes les femmes en Inde.

Des manifestations monstres avaient eu lieu dans tout le pays où les victimes de viol sont fréquemment ostraciées et pressées par la police et leurs proches de renoncer à porter plainte.

La loi sur les auteurs de viol a été durcie après le crime de 2012, en particulier pour accélérer les procès pour viol et renforcer les peines.

La police a arrêté le mois dernier deux hommes accusés d'avoir tué par balle une adolescente de 14 ans qui avait résisté à leurs avances dans l'État de l'Uttar Pradesh.

En février, une adolescente victime d'un viol a été à nouveau attaquée dans un hôpital de l'État du Jharkhand (est) où elle était soignée pour la première agression.